L’accord de robotaxi Hyundai de Waymo pourrait voler la vedette à Tesla

Quelques jours seulement avant l'événement très attendu de robotaxi de Tesla jeudi, Hyundai a dévoilé un partenariat avec Waymo qui ajoutera l'Ioniq 5 de Hyundai à la flotte de l'opérateur de robotaxi.

Dans la première phase du partenariat, Waymo intégrera sa technologie entièrement autonome de sixième génération, appelée Waymo Driver, dans le SUV entièrement électrique Ioniq 5, qui sera ajouté à la flotte Waymo One au fil du temps.

Les tests sur route avec les Ioniq 5 compatibles Waymo devraient commencer fin 2025 et devenir disponibles pour les utilisateurs du service de robotaxi Waymo One l'année suivante.

Waymo, propriété d'Alphabet, exploite actuellement le seul service de robotaxi fonctionnel aux États-Unis, avec une flotte d'environ 700 véhicules autonomes déjà en circulation à Phoenix, Los Angeles et San Francisco. Le service est également testé à Austin, au Texas.

L'année dernière, le service de robotaxi concurrent de General Motors, Cruise, a dû cesser ses activités après qu'un de ses véhicules a heurté un piéton à San Francisco. Les véhicules GM de Cruise devraient néanmoins reprendre leurs activités l'année prochaine grâce à un partenariat avec Uber.

Les véhicules sans conducteur se sont heurtés à deux obstacles principaux sur la voie de la commercialisation : la complexité de la technologie et les règles de sécurité strictes.

Pour l'instant, l'empreinte existante de Waymo lui confère un avantage marqué sur ses concurrents. Sa technologie de sixième génération est censée gérer un plus large éventail de conditions météorologiques avec moins de caméras et de capteurs embarqués. Dans leur déclaration commune, Waymo et Hyundai ont souligné la sécurité éprouvée de la technologie Waymo et de l'Ioniq 5.

La technologie de Waymo s'appuie sur des routes pré-cartographiées, des capteurs, des caméras, un radar et un lidar (un radar à lumière laser). Il s'agit d'une approche qui pourrait s'avérer très coûteuse, mais qui a reçu l'approbation des organismes de réglementation de la sécurité.

Tout cela ajoute de la pression sur Tesla pour qu’il livre la marchandise avec le lancement de son robotaxi – qui devrait s’appeler Cybercab.

L'ambition de Tesla a été de fournir à terme une capacité complète sans conducteur directement aux consommateurs. Les propriétaires de Tesla peuvent déjà acheter un logiciel appelé Full Self-Driving (FSD) qui fonctionne comme un système avancé d’aide à la conduite et nécessite une surveillance constante du conducteur.

Le FSD de Tesla s'appuie sur plusieurs caméras embarquées pour alimenter des modèles d'apprentissage automatique qui, à leur tour, aident la voiture à prendre des décisions en fonction de ce qu'elle voit.

Cependant, cette technologie n’a pas encore convaincu tous les responsables actuels et anciens de la sécurité routière.