La méga-fusée lunaire de la NASA bénéficie d’améliorations clés pour sa prochaine mission habitée

La NASA se prépare à envoyer ses premiers astronautes vers la Lune depuis cinq décennies.

La mission Artemis II est actuellement prévue pour le début de l'année prochaine et utilisera la fusée SLS de nouvelle génération de la NASA et le vaisseau spatial Orion.

Bien qu'aucun des quatre membres de l'équipage ne foulera la surface lunaire, ils s'en approcheront à environ 6 440 km (4 000 miles) avant de faire le tour de la Lune et de rentrer chez eux.

La mission très attendue durera environ 10 jours entre le lancement et l'amerrissage, soit 15 jours de moins que la mission Artemis I sans équipage de 2022, qui servait de test pour Artemis II.

La NASA vient de partager une mise à jour sur ses préparatifs pour Artemis II, en se concentrant sur certaines des améliorations apportées à la fusée SLS et à Orion depuis la mission Artemis I.

Comme lors du premier vol de la fusée SLS il y a trois ans, la fusée de 98 mètres de haut comprend toujours un étage central, quatre moteurs principaux RS-25, deux propulseurs à propergol solide à cinq segments, l'ICPS (étage de propulsion cryogénique intermédiaire), un adaptateur d'étage de lanceur pour contenir l'ICPS et un adaptateur d'étage Orion reliant le SLS au vaisseau spatial Orion.

La NASA a annoncé que, lors de son ascension vers le ciel l'année prochaine, la fusée SLS larguera les propulseurs usagés quatre secondes plus tôt que lors de l'ascension d'Artemis I. Ce larguage un peu plus tôt réduira le poids que l'étage central devra supporter après la séparation des propulseurs. Ce gain de poids devrait permettre à la fusée d'emporter davantage de fret ou des charges utiles plus lourdes, et le vol d'Artemis II permettra aux ingénieurs de comparer les données pour confirmer leurs calculs.

Le vol inaugural de la fusée SLS dans le cadre de la mission Artemis I a connu un flux d'air instable qui a provoqué des vibrations plus élevées que prévu près des points de fixation du propulseur à poudre. La NASA a donc ajouté une paire de surfaces aérodynamiques de six pieds de long pour une ascension plus douce.

Les améliorations apportées au système de vol comprennent des cibles optiques installées sur l'ICPS qui serviront de repères visuels aux quatre astronautes d'Orion lorsqu'ils piloteront manuellement le vaisseau spatial autour de l'étage supérieur de la fusée, tout en s'entraînant aux manœuvres de collecte de données pour les opérations d'amarrage de la future mission Artemis III. Au cours de cette mission, actuellement prévue pour 2027, Orion s'associera au vaisseau spatial Starship de SpaceX pour un alunissage habité, le premier depuis 1972.

Le système de navigation de la fusée a également été amélioré — parallèlement à des améliorations de ses capacités de communication — en repositionnant les antennes sur la fusée pour assurer une communication continue avec le personnel de la NASA sur Terre.

Le système d'interruption de vol d'urgence a notamment été perfectionné afin d'ajouter un délai à la séquence d'autodestruction. Cela donnera à Orion et à son équipage plus de temps pour s'éloigner de la fusée en cas d'interruption, protégeant ainsi mieux les astronautes de toute action destructrice ultérieure.

D'autres améliorations incluent des travaux sur l'unité de contrôle de distribution d'énergie de l'étage central, qui contrôle l'alimentation des autres composants électroniques de la fusée et la protège des risques électriques.

« Bien que nous soyons fiers des performances de notre Artemis I, qui ont validé notre conception globale, nous avons examiné comment le SLS peut offrir à nos équipages une meilleure expérience de vol », a déclaré John Honeycutt, responsable du programme SLS de la NASA.

Honeycutt a ajouté que certains changements ont été apportés en réponse aux exigences spécifiques de la mission Artemis II, tandis que d'autres sont le résultat d'analyses et de tests continus, ainsi que des connaissances acquises lors du voyage Artemis I.

L'équipage d'Artemis II comprend Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch de la NASA, ainsi que Jeremy Hansen de l'Agence spatiale canadienne. Les quatre astronautes sont en formation depuis leur annonce pour l'équipage d'Artemis II en 2023.