Que signifient NTSC et PAL et quelle est la différence?
Si vous aimez les jeux vidéo ou si vous êtes intéressé par la technologie télévisuelle, vous avez probablement déjà entendu les termes NTSC et PAL. Mais que signifient exactement ces termes, en quoi diffèrent-ils et en quoi sont-ils pertinents aujourd'hui?
Explorons les différences entre NTSC et PAL, ainsi que les implications pratiques des normes.
Définition NTSC et PAL
NTSC et PAL sont tous deux des systèmes de codage couleur pour les téléviseurs analogiques, principalement utilisés dans les jours précédant la diffusion numérique. NTSC signifie National Television Standards Committee (ou System Committee), tandis que PAL signifie Phase Alternating Line.
Avant que les téléviseurs ne se tournent largement vers la diffusion numérique, ils utilisaient NTSC ou PAL en fonction de leur emplacement dans le monde. NTSC a été utilisé en Amérique du Nord, au Japon, en Corée du Sud et dans plusieurs pays de l'ouest de l'Amérique du Sud. PAL a été utilisé presque partout ailleurs, notamment en Europe et en Océanie.
Il existe également une troisième norme, SECAM. C'est une abréviation pour les mots français signifiant «couleur séquentielle avec mémoire». Le SECAM était principalement utilisé en France, en Union soviétique (et dans les États post-soviétiques) et dans certains pays africains. Il est similaire à PAL, mais traite la couleur différemment.
Regardons l'histoire de ces normes, en nous concentrant sur NTSC et PAL.
Un aperçu des écrans CRT analogiques
Pour comprendre les normes NTSC et PAL, vous devez d'abord connaître un peu le fonctionnement des téléviseurs analogiques plus anciens.
Les premiers écrans de télévision étaient CRT (tube à rayons cathodiques), qui flashent très rapidement des lumières pour produire des images sur l'écran. Un faible taux de rafraîchissement (la vitesse à laquelle les images à l'écran se mettent à jour) entraînerait un scintillement sur ces écrans. Ce scintillement est distrayant et peut même vous rendre malade, donc évidemment ce n'est pas idéal.
Étant donné que la bande passante était très limitée à l'époque, il n'était pas possible de transmettre des signaux de télévision à un taux de rafraîchissement suffisamment élevé pour éviter le scintillement, tout en maintenant l'image à une résolution suffisamment élevée pour être regardable. Pour contourner ce problème, les signaux TV ont utilisé une technique appelée entrelacement pour doubler efficacement la fréquence d'images sans utiliser de bande passante supplémentaire.
L'entrelacement consiste à diviser la vidéo en deux "champs" séparés et à les afficher l'un après l'autre. Toutes les lignes paires de la vidéo s'affichent dans un champ, tandis que les lignes impaires sont dans un deuxième champ. La vidéo bascule entre les lignes impaires et paires si rapidement que l'œil humain ne le remarque pas et peut profiter pleinement de la vidéo.
Le balayage entrelacé contraste avec le balayage progressif, où chaque ligne d'une vidéo est dessinée dans une séquence normale. Cela se traduit par une vidéo de meilleure qualité (et est souvent utilisée aujourd'hui), mais n'était pas faisable dans le passé en raison des limites de la bande passante.
Maintenant que vous êtes familiarisé avec le processus d'entrelacement, passons à la façon dont les normes NTSC et PAL gèrent ce processus différemment. Nous avons déjà expliqué les fréquences d'images et les fréquences de rafraîchissement , que vous devriez revoir si vous n'êtes pas familier.
L'histoire de NTSC
Aux États-Unis, la FCC a créé le National Television System Committee en 1940 pour normaliser la diffusion télévisée, car les fabricants de téléviseurs à l'époque n'étaient pas cohérents.
La norme NTSC est entrée en vigueur en 1941, mais ce n'est qu'en 1953 qu'elle a été révisée pour la diffusion en couleur. Surtout, le nouveau NTSC est resté rétrocompatible avec les téléviseurs noir et blanc; les données de couleur étaient faciles à filtrer sur les anciens écrans en niveaux de gris. Le comité a choisi d'utiliser 525 lignes de balayage (dont 480 visibles), réparties entre deux champs entrelacés de 262,5 lignes chacun.
Pendant ce temps, le taux de rafraîchissement de NTSC était initialement de 60 Hz, car c'est ce sur quoi fonctionne le courant électrique aux États-Unis. Le choix d'un taux de rafraîchissement non synchronisé avec le réseau électrique aurait entraîné des interférences. En raison de l'entrelacement, NTSC a donc une fréquence d'images effective de 30 images par seconde.
Cependant, lorsque la couleur a été introduite, le taux de rafraîchissement de la norme a chuté de 0,1% pour tenir compte des différences avec les informations de couleur ajoutées. Ainsi, NTSC fonctionne techniquement à un taux de rafraîchissement de 59,94 Hz et 29,97 FPS.
Histoire de l'encodage PAL
PAL a vu le jour lorsque les pays européens étaient prêts à introduire la diffusion TV couleur. Cependant, ils n'étaient pas satisfaits de la norme NTSC en raison de certaines faiblesses, telles que le changement de couleurs par mauvais temps.
Ces pays européens attendaient que la technologie s'améliore et, en 1963, des ingénieurs ouest-allemands ont présenté le format PAL à l'Union européenne de radiodiffusion. Il a été utilisé pour la première fois pour les émissions de télévision couleur au Royaume-Uni en 1967. Son nom fait référence à la façon dont certaines des informations de couleur s'inversent avec chaque ligne, ce qui fait la moyenne des erreurs de couleur qui auraient pu se produire lors de la transmission.
PAL fonctionne à une résolution plus élevée que NTSC; il comprend 625 lignes entrelacées (dont 576 sont visibles). De plus, dans la plupart des régions où PAL a été mis en œuvre, le réseau électrique fonctionne à 50 Hz. Les écrans PAL fonctionnent donc à 25 FPS, en raison de l'entrelacement.
La diffusion télévisée à l'ère numérique
N'oubliez pas que tout ce dont nous avons discuté jusqu'à présent fait référence aux normes de codage couleur pour les émissions analogiques. Aujourd'hui, cependant, les normes NTSC et PAL sont pour la plupart obsolètes. Étant donné que la plupart des contenus de diffusion et autres contenus vidéo sont désormais numériques, nous n'avons plus à nous soucier de ces limitations.
La diffusion numérique présente des avantages par rapport aux anciennes normes analogiques, comme une utilisation plus efficace de la bande passante et moins d'interférences de signal. Partout dans le monde, quatre grands systèmes de diffusion numérique sont actuellement utilisés:
- ATSC, ou Advanced Television Systems Committee, est principalement utilisé en Amérique du Nord.
- La DVB, ou diffusion vidéo numérique, est utilisée dans la plupart des pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Océanie.
- ISDB, ou Integrated Services Digital Broadcasting, est une norme japonaise également utilisée aux Philippines et dans la plupart des pays d'Amérique du Sud.
- DTMB, ou Digital Terrestrial Multimedia Broadcast, est principalement utilisé en Chine, avec quelques autres pays asiatiques et à Cuba.
Les pays sont à différentes étapes du processus de passage aux émissions de télévision numérique. Certains, comme l'Australie, le Mexique et la majeure partie de l'Europe, ont complètement cessé les émissions analogiques. D'autres diffusent encore les deux types de signaux, ou n'ont même pas encore commencé à diffuser la télévision numérique.
NTSC et PAL pour les jeux
Même s'ils ne sont plus utilisés pour la diffusion télévisée, les normes NTSC et PAL sont toujours d'actualité dans quelques domaines. L'un d'eux est le jeu vidéo rétro.
Étant donné que les anciennes consoles de jeux vidéo utilisaient une sortie vidéo analogique, vous devez les coupler avec un téléviseur de la même région pour un fonctionnement correct. Par exemple, si vous possédez une Super Nintendo d'Australie (PAL), elle ne fonctionnera probablement pas sur un téléviseur analogique des États-Unis (NTSC) en raison de la différence d'encodage. Vous devrez acheter un convertisseur qui prend l'entrée analogique de la console et se connecte à votre téléviseur via HDMI.
À l'époque des consoles analogiques, certains jeux fonctionnaient différemment sur les consoles des régions PAL et sur ceux des pays NTSC. Pour éviter les problèmes de synchronisation en fonction de la fréquence d'images, les développeurs ralentissaient souvent les jeux pour compenser la fréquence d'images plus lente dans les régions PAL.
Cela était particulièrement visible dans les jeux rapides, comme la série Sonic. Ce ralentissement est la raison pour laquelle les speedrunners de jeux vidéo jouent rarement sur les versions PAL.
NTSC et PAL sont encore couramment utilisés aujourd'hui pour désigner les différences de taux de rafraîchissement entre les régions. Par exemple, quelqu'un pourrait dire qu'il ne peut pas lire un «disque NTSC» sur son «lecteur DVD PAL». Techniquement, cela est incorrect, car NTSC et PAL sont des normes de codage couleur strictement analogiques.
Mais en raison d'autres restrictions régionales (non liées) sur des supports tels que les DVD et les jeux vidéo qui existent toujours, ces termes sont un moyen facile de faire référence à des supports de différents pays. Heureusement, la plupart des consoles de jeux vidéo d'aujourd'hui sont sans région, ce qui signifie que vous pouvez, par exemple, acheter un jeu japonais et y jouer sur une console américaine.
NTSC et PAL: principalement une mémoire
Vous comprenez maintenant ce que sont NTSC et PAL, comment ils sont nés et pourquoi ils ne sont pas très pertinents maintenant. Toute forme de média numérique, qu'il s'agisse de streaming vidéo, de lecture d'une console de jeu vidéo HD ou de diffusion de télévision numérique, n'est pas liée par ces normes.
Les appareils de divertissement modernes peuvent rencontrer des problèmes lorsque vous essayez d'utiliser des médias extérieurs à votre région, mais ce n'est pas à cause de NTSC ou PAL. Ils ne s'appliquent qu'aux signaux analogiques, qui disparaissent.
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